Les étapes de la réalisation d’une sculpture en bronze.
Je modèle mon sujet en terre ou en cire, une fois terminé, je fais un moule (moule perdu) comme une coquille, en plâtre, je retire la terre ou fais fondre la cire, et y coule du plâtre. Je casse le moule (moule perdu) pour retrouver le sujet, cette fois en plâtre ; ce sera l’original, fait pour être conservé.
Je retouche l’original, et réalise un moule en silicone, en une ou plusieurs parties, selon la complexité de la pièce.
J’applique de la cire de fonderie au pinceau pour faire une épaisseur de 2 ou 3 mm,
et je soude à chaud les différentes parties du sujet en cire. Dernières retouches
sur la cire, car tout ce qui est en cire deviendra bronze, également les petit défauts..
Je peux donner la cire au fondeur ou fondre moi-
Les étapes de la fonte de bronze à la cire perdue.
Le principe est de faire fondre la cire qui se trouve dans un moule réfractaire pour la remplacer par du bronze liquide. Une fois refroidi on libère le bronze en cassant le moule.
Il faut d’abord placer les artifices en cire, c‘est à dire, les puits de coulée par où descend le bronze fondu et les évents, par où l’air peut s’échapper, une bulle d’air et c’est un trou dans le bronze.
On dispose le réfractaire à l’intérieur et à l‘extérieur de la cire.
Je pratique le technique du « moule carapace » en céramique de silice, silice colloïdale avec poudre de céramique cuite et grains ( chamotte). Le moule cuit à 800°c devient dur comme une céramique classique.
On fond la cire (d’où le nom de cire perdue) et on cuit le moule.
Il faut chauffer le bronze à 1200°c pour le couler.
J’utilise du bronze cuprosilicium, bronze industriel qui permet d’être soudé avec des baguettes du même métal.
Quand c’est refroidi, on casse le moule, on cisaille les artifices, on les meule, on retouche le bronze par meulage, sablage pour retirer les traces d’oxydation ou les restes de réfractaire, ciselure et polissage, toile émeri, laine de fer, pâte à polir.. et huile de coude.
La technique est sans noyau, donc pour une forme pleine, il faut faire une ou deux trappes ( pour pouvoir couler le réfractaire à l’intérieur de la pièce, puis le retirer ) et ensuite souder au tig les trappes pour refermer la pièce.
On meule les soudures, tout comme les artifices, qu’on ne devine plus sur la pièce une fois finie.
On patine à chaud avec des nitrates, cuivre, fer, argent, en combinaison avec d’autres produits selon la teinte recherchée, pour créer une couche d’oxyde ( patine) sur le bronze.
On cire pour bloquer l’oxydation et faire briller la pièce.
Montage sur un socle et c’est fini.
Le process est assez long, et comme tout process, c’est « ni trop ni trop peu » sinon c‘est loupé.
Ceci pour expliquer que le prix d’un bronze, en plus de la matière, c‘est tout le travail que ca implique.
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